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Les entreprises dans la Tech se disputent les talents en IT

Actuellement, les talents en IT manquent tellement que les entreprises qui excellent dans le domaine se les disputent. C’est le cas des jeunes pousses, des géants du Net, des éditeurs de logiciels et des ESN. Chacun d’eux s’applique à améliorer leur image d’employeur en mettant en avant la possibilité de faire du télétravail, de profiter d’un environnement de travail agréable ou de formations, etc.

L’annonce du 1er réseau social mondial empire les choses. Facebook a en effet fait savoir qu’il va recruter 10 000 profils en Europe dans les 5 prochaines années. La déclaration risque de faire des vagues en sachant que les recruteurs de la Tech peinent déjà à trouver les talents nécessaires.

C’est le meilleur moyen de mettre à terre les jeunes pousses françaises selon le dirigeant d’une entreprise dans la Tech. Pour cause, Facebook pense recruter des talents que les ESN, les starts-ups, les géants du numérique mondiaux et les grands groupes se disputent déjà.

Insuffisance de talents dans le numérique, le problème s’aggrave

Pourtant, chacun compte profiter de l’avènement de la transformation numérique issue des confinements de 2020 pour se refaire une santé. Ils souhaitent saisir les opportunités offertes pour se développer. En effet, le marché du numérique ne s’est jamais si bien porté. C’est le cas pour le commerce en ligne, la vente et l’installation des outils de travail en ligne, la conception et la vente de jeux vidéo, etc. Les talents ou les profils manquent pourtant.

Le problème est à l’échelle mondiale, mais ne concerne pas uniquement l’Hexagone. Rien qu’aux États-Unis, il faudra 1, 2 millions d’ingénieurs informatiques pour satisfaire la demande en 2026. Selon Numéum, ce manque est de 10 000 pour l’Hexagone, alors que 600 000 talents travaillent déjà chez les éditeurs de logiciels et les ESN actuellement.

L’insuffisance de talents existait déjà avant. Elle ne cesse pourtant d’empirer, car s’y ajoutent les besoins en développeurs des entreprises classiques et des start-ups performantes. Ces sociétés traditionnelles travaillent maintenant sur d’importants projets numériques, la raison de leurs besoins en recrutement.

Des difficultés à recruter

Pour ne parler que de l’édition de logiciel, 85 % des entreprises de grande envergure dans le domaine ont déjà recruté ou comptent le faire en 2021 selon une enquête EY/Numéum. La mission s’annonce pourtant difficile, 83 % d’entre elles déclarent avoir des problèmes à recruter. Ce pourcentage était pourtant de 78 % l’année précédente.

La hausse des demandes des clients en nouvelles technologies surprend les dirigeants des ESN, car ils ne s’y sont pas du tout préparés. Désormais, elles sont surtout en quête de spécialistes en intégration des versions tout en ligne de l’outil d’entreprise SAP S4/Hana. Selon le responsable de l’enseigne en France, ce marché va augmenter de 8 % chez eux durant les 3 prochaines années. Cela les oblige à former 3 000 experts de plus.

Les groupes de grande envergure montrent leurs crocs

Face à ce manque de talents, les grandes enseignes n’hésitent pas à montrer leurs atouts : la possibilité de proposer des salaires élevés. Cela ne marche pourtant pas à tous les coups, la preuve, le taux démission des ingénieurs de chez Thales qui est passé de 5 à 15 % en quelques années. Enseigne française spécialisée dans le digital, elle emploie 30 000 ingénieurs environ à travers le monde.

Désormais, un ingénieur ne reste plus que 6 ans en moyenne dans une entreprise excellant en systèmes critiques. Il faut s’adapter à ce changement affirme un autre responsable de l’enseigne. En effet, il ne faut pas s’attendre à ce qu’un ingénieur fasse toute sa carrière dans une seule entreprise. Face à la concurrence que représentent les jeunes pousses et qui risquent de changer les choses, Thales a promu une digital factory, il y a 4 ans. Celle-ci compte plus de deux cents ingénieurs, prouvant qu’un grand groupe peut s’adapter s’il décloisonne ses divers services.

La marque employeur comme argument

Dans le camp adverse, les jeunes pousses entretiennent leurs différences. Bénéficiant de plus de supports financiers, elles peuvent proposer les mêmes salaires que ceux des grands groupes. En se déployant à l’international, ces start-ups recherchent dans le monde entier les talents qu’il leur faut.

Si la marque employeur était l’atout principal des sociétés employeurs, il n’en est plus ainsi maintenant. Dorénavant, celles qui avaient l’habitude de s’en servir doivent changer de tactique. Pour cause, de nombreux talents Tech exigent maintenant de travailler, entièrement à distance. C’est un grand avantage, mais qui a son revers de la médaille. En effet, ainsi, il est désormais possible d’engager un profil qui se situe à l’autre bout du monde, mais qui peut aussi se faire embaucher par une autre société dans un pays lointain.

La nécessité de former encore plus

Quant aux jeunes talents fraîchement diplômés, ils se soucient en premier de l’impact environnemental des activités de leurs futurs employeurs. Si auparavant, ils exigeaient de disposer de voitures de fonction diesel, actuellement, ils se soucient des efforts effectués par l’enseigne pour limiter ses émissions de CO2.

Il est ainsi nécessaire de former encore et encore pour que les ingénieurs soient à jour dans leurs connaissances. Une fois formés, certains se laissent pourtant convaincre par d’autres entreprises pour travailler pour elles, selon toujours un responsable de Thales. Il préfère pourtant voir partir ceux-ci plutôt que de garder les profils qu’il n’a pas formés. D’après lui, les talents restent si on leur met sur des projets intéressants et qu’ils se rendent compte que leur employeur compte sur eux pour y arriver.

L’alternative idéale consiste ainsi à puiser dans les viviers existants à travers le monde. En effet, parmi les plus de 150 000 étudiants inscrits dans des écoles d’ingénieurs, 17 300 le sont en informatique et sciences informatiques. C’est une hausse de près de 4, 5 % par an.

Si de nombreux efforts ont déjà été faits pour inciter les professionnels à se convertir dans les métiers de l’IT, ils ne suffisent pas. Il reste encore à encourager les femmes à s’y tourner, à l’heure où les talents manquent vraiment dans le numérique.

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