Technologies

La santé digitale évolue

En matière d’e-santé (santé digitale), les tendances technologiques ne deviennent pas obsolètes, mais se complètent avec les plus récentes même si la plupart des malades n’en profitent pas encore. Y sont inclus les études cliniques, les expérimentations, les pilotes, etc. Les pré-licornes se font pourtant rares, ce qui doit inciter les systèmes de santé ainsi que toutes les professions qui tournent autour, à se mettre perpétuellement à jour. Ils doivent être au courant des différentes technologies existantes et savoir gérer, en fonction, leurs incertitudes dans leurs plans professionnels.

En outre, les géants du Net Apple et Amazon mènent aussi des recherches dans le secteur médical. Non seulement ils disposent de grands moyens financiers, mais bénéficient aussi de leur popularité, de leurs gigantesques données utilisateurs et d’importants partenariats. Selon les sondages effectués, la plupart des malades sont favorables à l’utilisation du numérique dans le domaine de la santé.

Comment connaître une à une ces diverses technologies en santé ? On va donc les segmenter par taille de marché suivant les estimations des cabinets d’étude internationaux qui excellent dans ces nouvelles technologies.

L’impression 3D, l’Intelligence artificielle et la réalité virtuelle

L’impression 3D

L’usage de l’impression 3D dans le domaine de la médecine se développe de plus en plus, car permet désormais d’effectuer des impressions de tissus et d’organes humains. Pour le moment, il se focalise surtout sur les implants dentaires et chirurgicaux. En 2025, ce marché peut atteindre les 2, 2 Mds d’euros.

L’Intelligence artificielle

L’intelligence artificielle intéresse aussi par ses aptitudes de calcul presque illimitées qui lui permet de faire mieux que l’Homme. La radiologie et la cardiologie, les plus développées en font partie, mais l’IA peut très prochainement intervenir dans d’autres domaines. Ce sont ceux dans lesquels il faut traiter d’immenses volumes de données pour en observer les causes et les corrélations :

  • le ciblage de futures molécules pharmaceutiques,
  • le diagnostic,
  • la médecine personnalisée,
  • la génomique,
  • la chirurgie,
  • le suivi des patients souffrant de maladies chroniques, etc.

Avec son chatbo IA, Babylon Health a ainsi été valorisée à 1, 8 Mds d’euros en 2019. Les ventes par chatbot dans la santé digitale se chiffreraient en effet à 33 M d’euros en 2018. Accenture estime de son côté que l’IA atteindra 5, 9 Mds d’euros ce 2021.

La réalité virtuelle

La RV peut aussi générer des bénéfices concrets, une technologie avec laquelle transporter dans un environnement créé artificiellement l’utilisateur grâce au contenu visionné. Elle permet à celui-ci de changer sa perception des choses pour un meilleur apprentissage. Cela rend la RV très utile dans la formation initiale et continue en médecine, car permet de simuler les gestes et les interventions chirurgicales. Actuellement, c’est cette fonction qui prime dans le domaine de la santé digitale. Quoiqu’on n’en entende pas encore parler, la RV peut aussi avoir des impacts positifs chez les patients. En effet, elle peut agir sur :

  • la douleur,
  • les phobies,
  • l’anxiété,
  • la dépression,
  • les troubles de la mémoire,
  • la démence, etc.

Elle peut aussi favoriser la rééducation et la réhabilitation des patients après certains traumatismes. En 2018, le marché de la RV a été évalué à 230 M d’euros et pourrait dépasser les 3 Mds d’euros en 2027.

La blockchain, la télémédecine et l’IoT

La blockchain

La blockchain fait également partie des tendances de la santé digitale, car permet de satisfaire aux exigences de transparence et de confiance sur les données de santé. Avec une plateforme de blockchain, on arrive à gérer de manière optimale les informations des patients. En effet, on ne peut pas modifier une information précise enregistrée sur un malade sans rompre la blockchain. C’est le cas pour son consentement ou le contenu de son dossier médical ou encore la chaîne d’approvisionnement de son médicament, etc. En 2017, ce marchait a été évalué à 40 M d’euros, avec une probable croissance de 67, 1 % par jusqu’en 2023, estiment certains spécialistes.

La télémédecine

Quant à la télémédecine, une technologie qui a fait son apparition depuis des années ou même des siècles selon certaines définitions, est enfin devenue mature. À l’échelle mondiale, en BtoB, elle inclut le marché des télé-expertises telles que :

  • la téléradiologie,
  • la télépathologie,
  • la télécardiologie,
  • la télédermatologie, etc.

En BtoC, la télémédecine inclut la consultation à distance en temps réel et l’usage de kits de diagnostic à domicile, encore peu utilisés dans l’Hexagone. Elle surfe toutefois sur la vague du « service sur demande », accessible à toute heure et n’importe où, grâce au numérique. En 2026, ce marché peut ainsi se chiffrer à 27 Mds d’euros qui le positionnent à la 3ème place de l’e-santé. Il se classe juste derrière le marché du dossier médical électronique qui pourrait atteindre les 34 Mds d’euros en 2025.

L’essor du marché des applications mobiles, pour bientôt ?

Il y a actuellement un grand nombre d’applications mobiles, la plupart gratuites, mais un petit nombre seulement d’entre elles conquièrent beaucoup d’utilisateurs. Ce marché se chiffrerait pourtant aux environs de 100 Mds d’euros en 2025. Celui des objets connectés en santé généralement gérés par une application mobile lui emboîte le pas, tournant autour des 480 Mds d’euros.

Bon nombre de ces marchés sont interdépendants. Une application mobile peut en effet être utilisée toute seule ou servir à une consultation à distance ou encore, pour gérer un objet connecté. L’IA, elle s’applique en outre de manière transversale.

On peut aussi citer la nanotechnologie et la robotique, mais il est difficile de les estimer, car les chiffres varient beaucoup.

Les réseaux sociaux

Aussi étonnant cela soit-il, la tendance de la santé digitale la plus accessible, donc la plus utilisée par les professionnels et les malades reste cependant les réseaux sociaux. Quoique n’étant pas considérés comme une technologie, ils participent pourtant à l’entretien d’une meilleure santé et favorisent les échanges entre malades et professionnels. Les réseaux sociaux permettent aussi de localiser facilement les patients souffrant de maladies rares et facilitent la quête de donneurs d’organes, etc.

On trouve par exemple fleurir sur Facebook des groupes dont la thématique tourne autour de la santé et comptent parmi leurs membres des professionnels de santé et des patients. Début 2020, une requête sur Medline démontre le nombre important des recherches scientifiques réalisées grâce aux réseaux sociaux. 3 372 publications intègrent le nom du premier réseau social mondial dans leurs titres et 3271, le nom de Twitter.

Le HET

La dernière tendance transversale est le HET, Human enhancement technologies ou littéralement « l’augmentation de l’être humain ». Elle consiste à utiliser divers types de produits naturels ou artificiels pour changer les caractéristiques et les performances humaines tant émotionnelles que physiques et intellectuelles. On se sert pour cela d’implants, de capteurs, de prothèses, d’exosquelette, etc.

Bref, un grand nombre d’outils de la santé numériques existent, il importe d’en faire profiter le maximum de patients. Il convient cependant de se concentrer d’abord sur ceux qui ont prouvé leur utilité et y aligner l’intérêt des professionnels et des patients pour que leur usage puisse s’accélérer. D’ailleurs, l’axe n° 3 de Ma Santé 2020 qui a été adoptée en 2019 est de « Faire du numérique un atout pour le partage de l’information en santé et l’évolution des pratiques ».

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