Juridique

Quand les éditeurs de logiciels SaaS contrôlent les données de leurs clients pour mieux les rendre dépendants

De « On-premise » au « Software as a Service », l’utilisation de logiciels a fortement changé. Cela n’a pourtant eu aucun impact sur le modèle économique des éditeurs. Ces derniers garantissent toujours la sauvegarde des données des clients et les rendent même dépendants d’eux via la combinaison de stockage et applications. En effet, leurs propriétaires, les éditeurs de logiciels SaaS, stockent dans leurs outils les données de leurs clients. C’est surtout le cas des éditeurs de CDP et de CRM qui, en agissant ainsi, limitent grandement l’accès et la flexibilité d’usage de ces informations.

Ne pouvant pas avoir le contrôle sur leurs données clients, les marketeurs sont incapables d’intégrer de l’intelligence dans leurs campagnes. En parallèle, les entreprises ne peuvent pas non plus exploiter correctement ces données.

La fin du logiciel classique

Si actuellement, le CRM, fortement symbolisé par Salesforce représente un empire de plus de 25 Mds de dollars de revenus annuels, il n’en était pas ainsi auparavant. Il y a dix ans de cela, le « software » faisait l’objet d’une contestation des plus farouches de l’histoire de la Silicon Valley. C’était une manifestation conduite par Marc Benioff lui-même.

En ce temps, le combat du fondateur de Salesforce semblait être perdu d’avance. En effet, les géants du « On-premise » comme Siebel Systems, Oracle et SAP dominaient fortement le marché. Marc Benioff était d’ailleurs le Vice President of database company Oracle avant de se mettre à son propre compte.

Selon lui, un logiciel doit être accessible en permanence par ses utilisateurs, le cloud étant le moyen qui permet de le faire. C’était un concept innovant qui se base sur une stratégie marketing agressive et qui a pour but de dénigrer les logiciels « On-premise ». En effet, il pointait du doigt le fait que ceux-ci ne sont pas assez flexibles et que leurs clients risquent d’en devenir dépendants. Cela augmenterait les dépenses des entreprises clientes.

La campagne est ensuite devenue une sorte de guerre marketing. Elle a été confortée par une fête militaire organisée sous le signe de la fin des logiciels. Des invités y assistaient en apportant un logiciel obsolète pour le mettre dans des poubelles de logiciels. Différentes zones à thème y étaient aussi aménagées : des zones sans logiciels et une zone pour les « prisonniers des logiciels ». On y organisait même un jeu dédié à tous les invités et qui consistait à jeter le disque dans les toilettes.

L’apparition et l’ascension des éditeurs de SaaS

Outre un produit performant et compétitif, une rapidité d’installation et plus d’accessibilité ont été les arguments mis en avant à cette époque. Il semblait en effet que Marc Benioff a vu juste, l’avènement du modèle SaaS ou Software as a Service l’a prouvé. Cet outil s’est littéralement fait une place dans le secteur qu’il a représenté près de 150 Mds de dollars en 2021. Évidemment, Oracle, SAP et d’autres acteurs dans le domaine lui ont emboîté le pas sur le marché du cloud computing, en tenant tant bien que mal de suivre les traces de Salesforce.

Des soucis de contrôle de données persistant

Certes, Salesforce a fortement fait évoluer la conception et la fabrication de logiciel en le rendant plus accessible. Cependant, l’éditeur américain a-t-il mis un terme aux habitudes souvent abusives des spécialistes de l’« On-premise » qu’il pointait du doigt durant sa campagne « la fin des logiciels » ?

La réponse est négative. L’avènement du cloud a effectivement permis à Salesforce de faire partie des entreprises de grande envergure américaines de l’IT. Cela n’a pourtant pas permis de stopper leurs pratiques commerciales parfois abusives ni de résoudre les problèmes de legacy relatifs. Ces derniers existaient déjà du temps des logiciels « On-premise ».

Le fond du problème se trouve dans le modèle économique même des éditeurs. Celui-ci se base sur la dépendance qu’ils créent expressément de diverses manières pour garantir la longévité de leurs activités.

En parallèle, la forte concentration du marché rend de plus en plus puissant un certain nombre d’entreprises de très grande envergure américaines. Celles-ci renforcent leur pouvoir via des acquisitions successives qui leur permettent de garder leur position en tant que leader sur le marché. Ils s’en servent pour empêcher toute innovation de voir le jour, comme Microsoft l’a fait en rachetant GitHub. Ce dernier est pourtant une plateforme open source jugée comme l’ultime solution à cette concentration.

Cette habitude de restreindre les entreprises dans un écosystème fermé et de profiter de ce pouvoir absolu a engendré diverses pratiques commerciales abusives. Cela a également entraîné d’autres problèmes relatifs au contrôle de données, des pratiques que le Cigref a dénoncées de nombreuses fois.

Pourquoi vous devez avoir le contrôle sur vos données

En choisissant d’adopter Salesforce ou Microsoft Dynamic, vous n’avez d’autres alternatives que d’agréer l’infrastructure data et les bases de données qu’ils vous imposent.

C’est un système qui fonctionne à l’avantage des éditeurs, ceux-ci s’assurant bien de vous faire payer des droits d’accès dont le montant n’est jamais conforme à l’usage dont vous faites de ces données.

Outre ce coût, la dépendance des entreprises aux services des éditeurs de logiciels les empêche aussi de se développer pleinement et en toute indépendance. Les modèles de données sur étagère ne permettent pas par exemple de rendre intelligentes vos campagnes. Si jamais votre activité ou modèle économique ne s’adapte pas à ces modèles préconçus, ils ne vous serviront à rien.

Le manque d’agilité lors du déploiement de vos cas d’usage métier est ensuite l’ultime frein engendré par cette dépendance. Il en de même pour le manque d’intégration quand vous entendez vous intégrer à des outils qui n’ont pas encore été rachetés.

Heureusement que des alternatives sont en train de voir le jour pour vous permettre de contrôler de nouveau vos données clients. Apparues depuis quelque temps, les datawarehouses modernes se qualifient comme l’unique solution des entreprises capables de gérer elles même leurs données.

Nommé « stack data moderne », ce dispositif data innovant vous permet de contrôler vos données clients en séparant le stockage des données, des applications qui servent à les exploiter.

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