Financier, Transactions

Chute des cessions-acquisitions de PME au premier semestre

L’activité fusion-acquisition des petites et moyennes entreprises a enregistré une baisse de 45 % durant les premiers 6 mois de 2020. La Covid-19 en est la cause, un effondrement spectaculaire qui contraste avec le dynamisme du secteur l’année précédente. Elles repartent pourtant progressivement avec la venue des beaux jours.

Le marché M&A des PME en baisse

Coup de tonnerre sur les acquisitions de PME durant la première moitié de 2020. La pandémie de la Covid-19 a eu des répercussions négatives sur le marché de la fusionacquisition des PME, avec un recul de près de 50 % durant les 5 premiers mois de l’année si comparée au même intervalle de temps en 2019.

C’est ce qui ressort de l’analyse des cessions et acquisitions de PME du cabinet. En effet, pendant ces 6 premiers mois, 452 transactions, toutes natures confondues, ont été réalisées alors qu’elles étaient au nombre de 843 l’an passé. C’est un chiffre étonnant qui témoigne des conséquences néfastes de la crise, un effondrement qui a débuté à l’automne de l’année dernière. Ce recul n’a rien d’étonnant, mais c’est son étendue qui surprend. En effet, la pandémie du coronavirus de 2019 a mis à terre une année pourtant bien partie et qui a enregistré des valorisations comme on n’en a jamais vu. D’après le directeur M&A, 2019 s’est terminée sur 1 650 contrats dans les petites et moyennes entreprises contre 1 080 en 2018.

Évidemment, la période du confinement a été la plus improductive, 80 transactions seulement ont été effectuées, d’avril à mai, alors qu’elles étaient de 250 en 2019. En revanche, elles reprennent progressivement du poil de la bête le mois suivant avec 65 contrats contre 135 l’année passée. Les études par secteur démontrent que ce sont ceux qui font preuve de résilience qui ont gagné le gros lot. On cite ceux de la technologie, de la santé et de l’agroalimentaire. Les secteurs du tourisme, du bâtiment et des travaux publics ainsi que du commerce en détail ont été laissés pour compte. Ce recul s’est étendu dans toute la France, que ce soit dans la capitale : – 46 % ou dans les régions : – 51 %. La composition sectorielle a cependant permis d’amoindrir cet effondrement, à l’instar de ce qui s’est passé en Ile-de-France, en Auvergne–Rhône-Alpes, en Provence-Alpes Côte d’Azur et en Occitanie. En effet, une transaction sur 2 a été réalisée dans les domaines d’activité les plus actifs.

Une remontée en flèche

Pour mieux appréhender la gravité de cette baisse, l’agence s’est inspirée de celle du post crise économique de 2008. Les deux baisses se ressemblent par le recul immédiat des fusions acquisitions durant les deux mois qui ont suivi l’évènement à leur origine. En 2008, la baisse a été de – 55 % et en 2020, de – 46 %. Suite à la faillite de Lehman Brothers, une année s’est écoulée avant que le marché recouvre sa santé, en octobre 2009.

Que se passera-t-il une fois la crise de la Covid-19 terminée ? Selon les résultats de mi-2020, le marché se reprend progressivement et affiche une remontée en flèche. Il a stagné pendant la période estivale pour se remettre d’aplomb ensuite en enregistrant un certain nombre de transactions. Pourtant il ne pourrait certainement pas recouvrir complètement la santé avant septembre 2021. 

2020 ne marquera donc pas les esprits. Pour le moment, seules les transactions déjà en cours, mais suspendues à cause de la pandémie, sont ou seront finalisées. Par contre, des accords ont été annulés, les acheteurs souhaitant réviser les conditions de valorisation, devenant plus prudents sur le critère de risque. Les vendeurs, de leur côté, pensent ajourner leur projet le temps de trouver une amélioration dans leur finance à l’approche de décembre 2020.

Accords français

Cependant, le marché de la fusion et de l’acquisition pourrait être revigoré par le retentissement de la tourmente financière. En effet, les sociétés pourraient opter pour la croissance externe, celle intérieure s’avérant impossible pour le moment. Elles pourraient être contraintes de se mettre en quête d’autres activités, les changements de modèles les y poussent de plus en plus. Pour le moment, aucune baisse de prix ni de rupture dans les valorisations n’est remarquée, selon ceux qui ont réalisé cette analyse.

La crise sanitaire pourrait également avoir des conséquences sur le profil des acheteurs. Les fonds d’investissement qui comptaient 19 % des acquisitions en 2019 pourraient devenir plus élevés face à des entreprises devenues plus fragiles. Aux deals tricolores ainsi de garder le cap. La part des acquéreurs étrangers déjà limitée dans les petites et moyennes entreprises ou les entreprises de taille intermédiaire pourrait se réduire encore plus au détriment des transactions entre français. En effet, les marchés internationaux stagnent et la crise sanitaire a engendré une sorte de patriotisme économique.

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