International, Transactions

Fusions-acquisitions : les mesures protectionnistes se font plus nombreuses

En l’espace de six mois, soixante et un pays partenaires de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques ont multiplié par quatre l’ensemble de leurs mesures protectionnistes vis-à-vis des investisseurs étrangers. D’après cette organisation internationale, 80 % de ses partenaires se dotent maintenant de dispositifs permettant de filtrer les transactions internationales. Celles-ci se font ainsi de plus en plus rares.

De plus en plus de barrières de protection dans les fusions-acquisitions

Suite à la pandémie Caovid-19, chaque pays consolide les moyens qui lui permettent de vérifier la fiabilité des investissements venant de l’étranger, comme ce qui s’est passé avec CureVac en Allemagne.

C’est un avertissement qui s’adresse aux investisseurs qui espèrent profiter des entreprises dont la situation financière empire à cause de la crise sanitaire. Nous disons oui à l’investissement, non à l’exploitation, explique Curevac. Avec ses partenaires français, allemands, espagnols et italiens, le ministre britannique en charge des Entreprises a mis en place un nouveau moyen de contrôle visant à faire face aux agressions des sociétés étrangères en quête de vaccins. C’est le 46ème ensemble de dispositifs inventorié depuis le début de l’année, avec lequel examiner et restreindre les acquisitions réalisées par des États tiers.

En six mois à peine, le nombre des barrières protectionnistes répertorié chez ces 61 États partenaires de l’OCDE a été multiplié par 4. Cela est dû à la crise financière engendrée par la pandémie, ces États allant de la France à la Nouvelle-Zélande en passant par la Finlande ou la Corée. Si on ne cite que les 37 États membres de l’OCDE, près de 80 % d’entre eux se servent dorénavant de filtres.

En effet, plus de 50 % des investissements internationaux en cours sont lorgnés par des États. De son côté, le Pays-Bas va revérifier ses transactions déjà réalisées, et pourrait même les changer si jamais celles-ci portent préjudice à la nation.

Plus de protections pour le secteur de la santé

Au sein de l’OCDE, 19 États prennent dorénavant le contrôle des infrastructures de santé afin de s’assurer du bon fonctionnement des dispositifs de ravitaillement. Cela fait 11 États supplémentaires par rapport à 2019, ramenant à 51 % le nombre des États de l’OCDE qui appliquent ces mesures de protection relatives.

Dans le même sens, les fusions transfrontalières ont baissé de 18 % comparé à celles de l’an passé depuis début 2020, pour se chiffrer à 401 Mds de dollars. Les conséquences de la pandémie du coronavirus diffèrent ainsi de celles apparues suite à la crise économique de 2008. Bon nombre d’États avaient ainsi laissé accessibles leurs marchés afin de susciter l’intérêt des investisseurs étrangers et n’hésitaient pas à faire acquérir par ceux-ci leurs entreprises.

C’est une manière comme tant d’autres de ne pas avoir à y investir abondamment du capital public.

La China Development Bank avait injecté 2,2 Mds d’euros dans Barclay en 2007. Elle avait même affirmé pouvoir élever ce montant à 10 Mds au cas où celle-ci arrivait à conclure sa transaction sur ABN Amro.

12 ans plus tard, le repli est pourtant considéré comme le meilleur moyen de faire repartir son économie. L’avènement des entreprises d’État dans le monde des fusions-acquisitions, comme l’a fait la Chine a modifié la donne. Aussi, les gouvernements craignent plus les attaques étrangères dans la mesure où les États tiers en sont à l’origine et que ceux-ci sauteront sur l’occasion si jamais les valorisations baissent.

Ils ne craignent donc plus les entreprises privées étrangères adversaires, car celles-ci subissent également de plein fouet la crise économique.

Les moyens pour y pallier

La Commission Européenne affirme ainsi souhaiter stopper net les acquisitions effectuées par des sociétés étrangères qui bénéficient de subventions. Selon elle, les sociétés d’État ne pourront pas réaliser des acquisitions à l’étranger. Des gouvernements pourraient ainsi chercher à investir via ces sociétés privées ou via le financement de la recherche dans des pays développés.

Si la Chine se retire des stratégies d’acquisitions comme elle l’a dit, cela pourrait impacter – c’est-à-dire, favoriser – le recul des prix déjà en baisse suite à la crise sanitaire.

Privacy Settings
We use cookies to enhance your experience while using our website. If you are using our Services via a browser you can restrict, block or remove cookies through your web browser settings. We also use content and scripts from third parties that may use tracking technologies. You can selectively provide your consent below to allow such third party embeds. For complete information about the cookies we use, data we collect and how we process them, please check our Privacy Policy
Youtube
Consent to display content from - Youtube
Vimeo
Consent to display content from - Vimeo
Google Maps
Consent to display content from - Google
Spotify
Consent to display content from - Spotify
Sound Cloud
Consent to display content from - Sound
CONTACT