Financier

Financement des start-ups : 1 Mrd d’euros investis depuis 10 ans par la BPI

Depuis sa création il y a 10 ans maintenant, le fonds national d’amorçage dont l’État a confié la gestion à la banque publique a déjà financé plus de 600 start-ups. Certaines de ces dernières sont devenues des licornes, des entreprises évaluées à plus d’1 Md de dollars chacune. Des financements privés s’ajoutent progressivement à ceux publics.

En 10 ans, sur 1, 1 Mds mobilisés, 755 M d’euros de financement ont été versés aux jeunes entreprises innovantes. Tel est le bilan dressé par Bpifrance depuis la mise en place du FNA ou Fonds National d’amorçage, dédié au financement de démarrage des start-ups françaises. La gestion de ce fonds a été confiée à Bpifrance l’année suivante, lors de sa création.

D’après un responsable de Bpifrance, ce financement a permis de révéler dans l’Hexagone un environnement économique de démarrage qui n’existait pas encore. Il a aussi facilité la naissance de beaucoup de licornes.

Mirakl marketplace, Alan et Shift Technology dans les assurances, Jellysmack dans la création de contenus font partie des sociétés reconnues qui ont bénéficié de ce FNA. Leur valeur respective dépasse dorénavant le 1 Md d’euros.

Les deeptech dans la ligne de mire

Créé sous le programme d’investissement d’avenir, le FNA s’est vu doté de 600 M d’euros au départ. L’État lui a ensuite accordé une autre somme de 500 M d’euros en 2018. Le but était de favoriser l’avènement d’une autre vague de fonds d’amorçages dont la gestion est assurée par les équipes de gestion professionnelle pour soutenir les start-ups dans leur envol.

Rien n’était gagné, selon toujours le responsable de Bpifrance. C’était un travail difficile, distinct de celui du capital-risque où il faut seulement se fier aux idées des entrepreneurs. Ils y sont pourtant arrivés. Jusqu’à maintenant, le FNA qui a financé la start-up Ynsect dans son démarrage a souscrit dans trente-sept fonds nationaux et interrégionaux gérés par 19 équipes de gestion.

La part de l’investissement public y a par ailleurs enregistré une baisse notable, car descendue à 38 % si elle était de 48 % auparavant. Dans le sens contraire, celle des fonds d’amorçage s’est agrandie et est passée de 40 M à 62 M d’euros en moyenne. Les start-ups ont bénéficié de tickets d’investissement moyen de 450 mille euros chacun, surtout ceux qui se spécialisent dans le deeptech.

Des investisseurs reconnus en capital-risque se sont en outre investis plus que jamais dans le domaine dernièrement. Le français Partech en est un exemple qui a achevé l’année dernière, durant le confinement, son 3ème fonds d’amorçage. L’effet de levier en est à l’origine d’après Bpifrance qui affirme que 6, 3 Mds ont été levés pour les start-ups suite à la mobilisation des 1, 1 Mds par la puissance publique.

Prise de risque

Des risques perdurent toujours dans le domaine. La plupart des start-ups qui bénéficient des fonds octroyés par le FNA ne réalisent pas un euro de CA au début. 40 échouent même, un taux d’échec non négligeable. Lors de sa mise en place, le programme a d’ailleurs été qualifié par Bruxelles comme une aide d’État. Ce n’était pas certain qu’on gagnerait de l’argent avec ce type d’investissement, renchérit le responsable de Bpifrance.

La banque publique affirme pourtant le contraire 10 ans plus tard. Le FNA a prouvé sa pertinence et son efficacité en tant qu’outil d’investissement, en favorisant réellement un ROI important pour l’État.

2/3 des fonds qui ont bénéficié d’un financement du FNA ont, depuis, reversé de l’argent à leurs investisseurs. Le multiple du ROI, lui, s’est élevé à 1, 9 si on tient compte les valorisations de marché actuelles. 50 start-ups environ financées par le FNA ont ainsi été rachetées par de grands entrepreneurs de renom. C’est le cas de Teads repris par Altice, Exagan par STMicroelectronics, Symbio par Michelin, des rachats qui permettent aux fonds de réaliser de coquettes plus-values.

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